1 - Points de repère
La métallurgie représente 43 000 entreprises et 1,5 million de salariés.
Elle est composée d’une dizaine de secteurs :
- Métallurgie et fabrication de produits métalliques
- Construction aéronautique et spatiale
- Construction ferroviaire
- Construction navale
- Industrie automobile
- Construction d’autres matériels de transport
- Fabrication de machines d’équipements
- Autres industries manufacturières ; réparation et installation de machines et d’équipements
- Fabrication d’équipements électriques
- Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques
Avec 80 000 recrutements prévus chaque année en moyenne, la branche propose de nombreuses opportunités à tous les niveaux de qualification, du CAP au diplôme d’ingénieur.
Pour découvrir les métiers de la métallurgie, l’observatoire de la branche propose une cartographie des métiers, facilite l’information et l’orientation vers les métiers industriels, pour toute personne en recherche d’emploi ou salariée. Elle regroupe des familles d’activités par champ de compétences :
- Acheter - Commercialiser (achats, marketing, commercial)
- Concevoir - Rechercher (veille - recherche et développement (R&D), Conception - (études - design)
- Gérer - Administrer (finances, ressources humaines, communication, systèmes d’information, management des ressources)
- Installer - Maintenir (installation, maintenance)
- Préparer - Organiser (méthodes – industrialisation, programmation)
- Produire - Réaliser (logistique, contrôle et essais, qualité, sécurité, environnement, fabrication - assemblage)
Source : Observatoire de la Métallurgie
Chaque famille de métiers est ensuite reliée à des fiches métiers consultables en ligne, par exemple, pour la famille « Conception - Etudes – Design » : Acousticien, Aérodynamicien, Analyste concepteur informatique, Chef de projet mécanique, Designer, Dessinateur industriel, Directeur bureau d’études, Directeur technique, Domoticien, Ergonome, Hydraulicien…
A noter
Sur le site des Industries Technologiques, un moteur de recherche permet de repérer des offres d’emploi.
Les métiers en tension en 2014
Les métiers en tension sont ceux pour lesquels les recrutements sont les plus difficiles (mesures réalisées avec Pôle emploi). Ce ne sont pas forcément les métiers qui demandent les plus gros volumes de recrutements, mais la pénurie de professionnels peut empêcher le développement de l’entreprise ou demander un temps trop long de recrutement (plusieurs mois). En parallèle, certaines compétences peuvent connaître une tension entre une forte demande brutale liée au développement d’un ou plusieurs secteurs d’activité et une pénurie temporaire de ressources disponibles.
Secteur ou sous-secteur | Métiers en tension |
---|---|
Productique, mécanique, usinage | Techniciens méthodes, Technicien d’atelier d’usinage, Opérateur de production en usinage, Opérateur-régleur tournage / fraisage, Rectifieur |
Chaudronnerie, soudage | Chaudronnier industriel, Chaudronnier aéronautique, Soudeur , Ajusteur-monteur, Opérateur composite, Tuyauteur |
Fonderie, forge | Mouleur-noyauteur, Opérateur fusion, Opérateur parachèvement, Opérateur-régleur |
Maintenance | Technicien de maintenance, Mécanicien de maintenance, Hydraulicien |
Electronique | Ingénieurs électroniciens, Technicien électronicien, Ingénieurs produits, Ingénieurs de tests et qualification |
2 - Évolutions de l’emploi et perspectives pour les métiers
Malgré une situation économique difficile et l’image d’une désindustrialisation en France, plusieurs secteurs disposent encore d’un potentiel de croissance important. La diversification possible des marchés, le développement de l’innovation, le dynamisme de la demande des pays émergents ou encore le défi environnemental à relever, constituent des opportunités pour les entreprises de la métallurgie. Celles-ci ne pourront se développer que si les entreprises trouvent sur le marché du travail les compétences nécessaires à leur développement.
Ainsi, malgré la baisse du nombre d’emplois industriels, la métallurgie n’a jamais cessé de recruter. En effet, les différentes branches ont subi des transferts vers d’autres secteurs et en parallèle une vague de départs à la retraite plus importants encore que les baisses d’effectifs. Les départs ont dû être compensés par des embauches et cette tendance va se poursuivre, voire s’amplifier dans les années à venir. Dans la période qui s’ouvre, les entreprises de la métallurgie devront ainsi relever le défi démographique : jusqu’en 2020, elles vont voir partir à la retraite entre 29 600 et 32 000 salariés par an.
Les évaluations des besoins de compétences et de recrutement réalisées dans le cadre de l’étude prospective sont fondées sur trois scénariii économiques à l’horizon 2020 : scénario « bas », « central » ou « haut ». Quel que soit le scénario économique étudié, les besoins en recrutement seront élevés : ils sont estimés entre 115 000 et 128 000 par an d’ici 2020. La prévision porte sur le nombre de recrutements dits exogènes, c’est-à-dire en tenant compte des mobilités, des départs à la retraite, de la variation des effectifs, en fonction des différents scénarii.
Tous les secteurs de la métallurgie sont concernés par le renouvellement des compétences. Leurs tailles, leurs pyramides des âges, leurs cycles d’attractivité et la répartition de leurs emplois sont néanmoins différents. Selon les secteurs, ces besoins seront donc plus ou moins importants : l’industrie automobile aura de plus faibles besoins par rapport à son nombre total de salariés, alors que la construction aéronautique, secteur le plus dynamique, va voir ses besoins en recrutement augmenter.
Si tous les métiers sont concernés, ces besoins devraient se concentrer principalement sur les opérateurs qualifiés, les ingénieurs et cadres techniques.
Pour trouver les compétences dont elles auront besoin demain, les entreprises recruteront de plus en plus de candidats qualifiés. L’élévation du niveau de qualification des salariés sera particulièrement effective dans les secteurs à haute technologie : produits informatiques, électronique…
La branche prévoit aussi une augmentation de la part des ingénieurs et cadres techniques, ainsi qu’une importance grandissante des fonctions conception, production marquée par l’élargissement des compétences.
GPEC et alternance : des stratégies pour faire face aux difficultés de recrutement
La mise en oeuvre d’une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) constitue un enjeu majeur pour les entreprises du fait du vieillissement de la pyramide des âges et du retard pris dans le recrutement des jeunes. Ainsi, les besoins en recrutement de jeunes pourraient dépasser le nombre de diplômés sur certains métiers. Malgré le contexte économique, les tensions au recrutement resteront fortes notamment sur les métiers techniques où certains profils seront particulièrement recherchés : là encore, les entreprises seront face à un véritable défi car peu de jeunes seront formés sur ces métiers qui disposent d’une image négative et sont par conséquent peu attractifs.
_ L’alternance, élargie à tous les niveaux de qualification et à tous les domaines, restera une source très importante de recrutement pour les entreprises de la branche.
De manière plus globale, il s’agira pour les entreprises d’élargir les types de profils recherchés, de construire des parcours d’acquisition de compétences et de soutenir l’offre de formation.
3 - Recrutements prévus dans les mois à venir
L’étude Besoins de main-d’œuvre de Pôle emploi collecte les projets de recrutement pour le secteur de la « Métallurgie et produits métalliques ». Vous trouverez ci-après les prévisions de recrutement à court terme pour des métiers du secteur sur l’ensemble du territoire et sur quelques régions.
Secteur ou métier | Zone géographique | Nombre de projets de recrutement | Part de projets difficiles | Part de saisonniers |
---|---|---|---|---|
Grand secteur : industrie Secteur : métallurgie et produits métalliques | France entière | 13 128 | 62.2 % | 5.2 % |
Rhône-Alpes | 1 967 | 71.2 % | 4.4 % | |
Midi-Pyrénées | 1 031 | 54.3 % | 9.2 % | |
Nord-Pas-de-Calais | 1 025 | 59.3 % | 1.1 % | |
Ile-de-France | 954 | 61.4 % | 5.8 % | |
Pays de la Loire | 937 | 69.5 % | 8.7 % | |
Centre | 721 | 66.6 % | 8.2 % | |
Aquitaine | 670 | 50.6 % | 2.2 % | |
Bourgogne | 645 | 56.9 % | 0.7 % | |
Picardie | 527 | 73.8 % | 0.7 % | |
Champagne-Ardenne | 512 | 59.6 % | 14.9 % | |
Haute-Normandie | 497 | 55.3 % | 1.4 % | |
Auvergne | 470 | 75.0 % | 0.0 % |
Source : BMO Pôle emploi
Synthèse réalisée par Centre Inffo, avril 2014
Sources
- Étude prospective sur l’évolution des emplois et des métiers de la métallurgie
(Synthèse - septembre 2012) commanditée par l’Observatoire de la métallurgie et réalisée par deux cabinets d’études - le BIPE et le cabinet Ambroise Bouteille
Aller plus loin
- Observatoire de la métallurgie
- Etude prospective complète
- Site de l’UIMM
Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, qui a pour vocation de sensibiliser à la réalité de l’industrie et d’informer concrètement sur les métiers, les emplois et les formations qui permettent d’aller y travailler