Un secteur méconnu du grand public qui pèse dans l’industrie française
La Plasturgie emploie en France près de 140 000 salariés répartis dans environ 4 000 établissements. Ce secteur majoritairement composé de PME et TPE représente 2,3 % de l’économie française et 7% de l’industrie manufacturière.
La Plasturgie travaille principalement en « B to B » : ses clients sont des entreprises qui utilisent des éléments plastiques pour finaliser leur production. Par exemple, le plastique est utilisé en aéronautique (cockpits, nez des avions), dans le transport (tablettes dans les TGV, pare-chocs dans l’automobile), et bien sûr dans les produits de consommation courante.
Le plastique est de plus en plus plébiscité, car il permet d’obtenir des matériaux résistants et légers. Par exemple, les composites (matériau très résistant à base de plastique) représentent 53 % du poids d’un air bus A350.
Un manque de main d’œuvre qualifiée et spécialisée
D’après une étude menée par l’Observatoire de la Plasturgie auprès des entreprises de plasturgie : 45 % d’entre elles déclarent des difficultés sur leur dernier recrutement principalement en raison d’une pénurie de main d’œuvre formée.
D’après Béatrice Ninove, déléguée régionale Nord Pas-de-Calais, chargée d‘animer le réseau des entreprises adhérentes à la fédération de la Plasturgie, le secteur « recherche principalement de profils très techniques tels que les monteurs-régleurs, des électromécaniciens. ».
Pour faire face à ce manque de personnel qualifié, la fédération de la Plasturgie mène des actions auprès des jeunes et des prescripteurs de l’orientation.
« Pour faire connaître nos métiers, nous nous appuyons sur un réseau d’ambassadeurs, composés essentiellement de professionnels et de jeunes retraités, qui sont en quelque sorte nos portes parole dans la région auprès des enseignants, des élèves et des prescripteurs de l’orientation. », souligne Mme Ninove.
Quels sont les métiers émergents du secteur ?
D’après les études publiées par l’Observatoire de la Plasturgie, le secteur ne va pas embaucher plus que par le passé, mais les perspectives de recrutement restent encourageantes : « Nous continuerions de recruter avec l’émergence de nouveaux métiers et pour faire face aux nombreux départs à la retraite. », indique Mme Ninove.
Mme Ninove indique également que « les entreprises vont rechercher davantage de BTS, de compétences en laboratoire, en bureau d’études, en force de vente spécialisée en plasturgie, en HSE (Hygiène Sécurité Environnement). »