Originaire de Martinique, Judicaël Montrop-Hyppolite s’est d’abord destiné à l’électronique. Mais, inscrit sans grande conviction dans la filière, il échoue au BEP et entame alors une carrière dans le bâtiment. Formé sur le terrain, il travaille pendant quatre ans dans l’étanchéité avant d’être saisi de l’envie de “voir autre chose”.
D’où le départ pour la métropole, direction Île-de-France. Sans diplôme, l’insertion s’avère difficile et lui-même évoque alors une période de “galères”. S’habituant peu à peu à ses nouvelles conditions de vie, il se rapproche alors de Pôle emploi et de la Mission locale, sans grand succès. L’absence de diplôme et la difficulté à identifier des pistes concrètes l’amènent à multiplier les expériences, à nouveau dans le bâtiment mais aussi comme chauffeur-livreur, ou dans la désinfection de vide-ordures. Se cherchant un avenir, il décide alors de retourner vers l’électronique et se met en quête d’informations sur internet.
Objectif “métier d’avenir”
Inscrit comme demandeur d’emploi, il se renseigne et découvre que le plan gouvernemental Très Haut Débit est source d’emplois. Des “métiers d’avenir” apparaissent, liés au développement de la fibre optique, qui génère des besoins estimés à 40 000 professionnels formés à l’horizon de cinq ans.
Le centre de formation d’apprentis Ducretet proposant plusieurs titres professionnels liés au secteur, il pousse la porte et entame une période de préparation au cours de laquelle il s’emploie à trouver une entreprise pour son futur apprentissage. Après une quinzaine de refus, le CFA Ducretet lui ouvre les portes de la société Spie, qui ne le regrettera pas.
Enchaînant les titres d’installateur de réseaux câblés de communication (niveau V) et de technicien de réseaux câblés de communication (niveau IV), il sort major et se voit décerner le prix de Meilleur apprenti de France le 15 décembre 2016.
Lui qui dit avoir déjà reçu une très belle récompense avec la signature de son CDI au lendemain de la fin de son contrat d’apprentissage, apprécie pleinement de “voir ses efforts récompensés”. Et surtout, semble avoir trouvé sa voie : “Je me suis trouvé un métier qui me plaît beaucoup, je suis content de me lever et d’aller travailler”, savoure-t-il.
Au terme de ces “deux belles années”, il entend maintenant “continuer à travailler dans de bonnes conditions et monter en responsabilité”. Comptant sur l’expérience pour progresser, c’est désormais en Île-de-France qu’il inscrit pour l’instant son avenir. Et de conclure : “Quand on commence quelque chose, il faut garder en tête son objectif, ne pas baisser les bras et ne jamais abandonner.”
Nicolas Deguerry, Centre Inffo
BIO
2007
BEP Électronique (Martinique)
2011
installation en Île-de-France
2015-2016
titres professionnels “Installateur de réseaux câblés de communication” et “Technicien des réseaux câblés de communication”
2016
Meilleur apprenti de France