1/ Le compte personnel de formation passe en euros
Aujourd’hui : Mis en place en 2015, le compte personnel de formation (CPF) permet aux actifs de cumuler 24h par an afin de financer une formation. Toutes les formations ne sont pas éligibles au CPF, ces dernières doivent être certifiantes (diplômantes) et être inscrites sur des listes. De plus, pour la finalisation de son projet de formation, le salarié ou le demandeur d’emploi doit se faire accompagner, notamment pour le montage financier qui peut s’avérer complexe (dans le cas de plusieurs financeurs : entreprises, Opca…)
Demain : Pour plus de compréhension, le gouvernement a souhaité transformer le CPF. Il sera désormais en euros ; chaque actif (hors agent public) cumulera 500 euros par an.
Une application mobile, prévue pour le second semestre 2019, permettra de choisir directement une formation et de procéder au paiement sans aide tierce. Si besoin, des conseillers restent disponibles pour aider celles et ceux qui le souhaitent (via le Conseil en évolution professionnelle, une prestation gratuite). Cette appli mobile permettra également de laisser des commentaires et des avis sur les formations suivies.
Enfin, les formations possibles seront plus nombreuses (toutes les certifications enregistrées au RNCP et l’inventaire).
2/ Création du CPF de transition professionnelle en remplacement du congé individuel de formation (CIF)
Aujourd’hui : Le congé individuel de formation (CIF) permet de suivre à son initiative la formation de son choix, pendant ou en dehors du temps de travail. Il permet notamment d’obtenir un niveau supérieur, de changer de métier ou de passer un examen. Le CIF permet de financer une formation longue en percevant également tout ou partie de son salaire.
Demain : A partir du 1er janvier 2019, le CIF est supprimé ; toutefois les CIF engagés avant le 31 décembre 2018 seront financés.
Avec le CPF de transition professionnelle, le salarié pourra demander la prise en charge d’une action de formation destinée à changer de métier ou de profession dans le cadre d’un projet de transition professionnelle. Il pourra bénéficier d’un congé spécifique si la formation est effectuée, en tout ou partie sur le temps de travail. Ce CPF de transition professionnelle sera aussi possible pour les salariés démissionnaires et les indépendants qui ont un projet de reconversion.
3/ Création du Dispositif Pro-A
Aujourd’hui : La période de professionnalisation permet aux salariés de bâtir un parcours de professionnalisation basé sur l’alternance.
Demain : Le gouvernement a créé le dispositif Pro-A , cette nouvelle disposition très proche de la période de professionnalisation, permettra d’effectuer un parcours en alternance tout en conservant son CDI et sa rémunération. Objectif : une promotion interne ou une reconversion.
4/ Ouverture de l’apprentissage jusqu’à 29 ans révolus
Aujourd’hui : l’apprentissage est possible de 16 à 25 ans révolus.
Demain : l’apprentissage sera possible jusqu’à 29 ans révolus. Cette décision fait suite à plusieurs expérimentations réussies menées en région. L’objectif est de permettre une insertion durable dans l’emploi grâce à l’apprentissage.
5/ Plus d’aides pour les jeunes apprentis
Demain : Pour donner envie aux jeunes de se lancer dans l’aventure “apprentissage”, le gouvernement va mettre en place plusieurs aides :
- Augmentation de la rémunération des apprentis
- Une aide de 500 euros supplémentaire pour passer le permis
A cela s’ajoute les aides régionales que chaque apprenti peut solliciter.
6/ Faciliter la formation à l’étranger pour les alternants
Aujourd’hui : Partir se former à l’étranger c’est déjà possible avec Erasmus +, mais la procédure peut s’avérer compliquée pour les Centres de formation d’apprentis (CFA).
Après : La nouvelle loi “Avenir professionnel” va mettre en place des moyens pour encourager la mobilité internationale des apprentis et des alternants (simplification de la procédure et aides financières).
7/ Déploiement du conseil en évolution professionnelle
Aujourd’hui : le conseil en évolution professionnelle est une prestation gratuite ouverte à tous qui permet d’obtenir un accompagnement dans l’élaboration d’une évolution ou d’un projet professionnel. Cinq opérateurs sont en charge du CEP : Pôle emploi, les missions locales, l’Apec, Cap emploi et les Fongecif/Opacif.
Demain : Avec la réforme de la formation, le conseil en évolution professionnelle (CEP) reste un service gratuit pour tous. Des conseillers spécialisés en orientation continueront d’accompagner et de guider les actifs dans leurs projets d’évolution. La nouveauté réside dans l’élargissement des agences assurant le CEP puisqu’il sera ouvert à de nouveaux opérateurs régionaux.
Soraya Souna, Centre Inffo