Quand maintenance auto rime avec écolo…
La transition écologique implique la mise en circulation de véhicules de moins en moins polluants : les motorisations évoluent sans cesse aux rythmes des normes antipollution et les véhicules électriques et hybrides sont en pleine extension. De fait, les compétences des professionnels de la maintenance automobile sont donc en constante adaptation. L’ANFA accompagne donc les salariés dans le maintien et le développement de leurs compétences, à travers notamment la prise en charge de la formation continue et la mise à disposition d’une plateforme dédiée aux innovations.
La protection de l’environnement passe également par la dépollution : la réglementation en vigueur fixe un objectif de 85 % de masse à recycler, seuil qui sera élevé à 95 % au 1er janvier 2015. Ainsi, plus de 1 700 centres agréés collectent et dépolluent les véhicules hors d’usages (VHU) selon un cahier des charges bien défini. Les véhicules sont référencés, dépollués puis démantelés afin d’en tirer des pièces de réemploi vendues sur le marché d’occasion et de fabriquer des matières recyclées. Le démonteur s’assure des différentes phases : mise en sécurité, dépollution, démontage, contrôle et tri. Il joue donc un rôle essentiel dans le respect de l’environnement.
… et nouvelles technos
La maintenance automobile est une activité également marquée par les nouvelles technologies. Au-delà des interventions électroniques désormais courantes (diagnostic des pannes, entretien et réparation de différents systèmes tels qu’ABS, ESP, systèmes de transmission, etc.), les technologies connectées et embarquées dans les véhicules deviennent prégnantes.
Ces véhicules proposent alors des systèmes de navigation et des services connectés (géolocalisation, sécurité, facturation et prestations de services). Autant de fonctionnalités qui peuvent également permettre aux professionnels loueurs de véhicules de gérer leur parc automobile.
En route vers l’autopartage
L’essor d’internet et la conjoncture économique délicate favorisent le développement d’une consommation collaborative, où l’usage domine sur la propriété. Ce mode de consommation impacte la manière dont les automobilistes utilisent l’automobile. Traditionnellement, chacun est propriétaire de sa voiture et la partage peu. Rarement utilisée pour du co-voiturage (en moyenne, moins de 2 personnes sont dans l’habitacle), la voiture est alors garée 96 % de son temps et vieillit.
A l’inverse, dans le cadre d’une consommation collaborative, les individus partagent et utilisent une voiture selon leurs besoins. Les voitures partagées sont alors moins immobilisées : elles parcourent plus de kilomètres et sont entretenues régulièrement.
L’autopartage permet ainsi la mutualisation des coûts du véhicule, la décongestion des villes, la diminution du nombre de stationnements ou encore le développement d’un mode de transport à la demande adapté dans des zones où le transport en commun ne peut être rentabilisé.
Certains professionnels de l’automobile se sont déjà adaptés à cette évolution de la consommation. Ils proposent la location de véhicules pour de courtes durées permettant ainsi d’offrir un nouveau service tout en amortissant le coût de véhicules habituellement immobilisés dans leur garage. Dans la continuité de cette pratique et en s’appuyant sur le maillage territorial du réseau automobile, il est envisagé de développer un autopartage national numérique et automatisé, facilité par l’avènement des voitures connectées, géré par des professionnels qui garantiraient la qualité des voitures mises à disposition.}
En savoir plus
Articles
Interviews
- Pierre, 20 ans, technicien automobile
- Aurore, 23 ans, technicienne automobile
- George, 43 ans, formateur en technologie automobile
- Jean-Claude, 67 ans, tuteur et gérant d’un garage automobile
Pour aller plus loin
- metiersdelauto.com : consulter les fiches métiers du secteur et les lieux de formation jeunes liés
- ANFA : connaître les missions et actions à destination de la population active du secteur
- Observatoire de l’ANFA : consulter les études et prospectives liées aux activités, emploi et formation du secteur