Dessinateur/trice de BD
Présentation
Statuts
indépendant
Métiers associés
coloriste
Secteur professionnel
secteur édition - presse
Centres d'intérêt
exercer un métier artistique ou créatif/faire du dessin
Nature du travail
Nourrir son inspiration
Ouvrir grand les yeux, regarder autour de soi, voyager... des réflexes indispensables au dessinateur de BD, surtout si ses dessins se veulent réalistes. Les livres et les films constituent d'inépuisables sources d'inspiration, à condition de s'en affranchir et de trouver son propre style.
Écrire un scénario
Le dessinateur est souvent scénariste : après s'être documenté sur un thème, il imagine une histoire et des personnages, des dialogues, des décors. Avec des mots, il invente un univers qui sera ensuite traduit en images. Il écrit d'abord un synopsis (court récit avec indications sur l'ambiance), puis le scénario (développement de l'histoire).
Élaborer un story-board
Le story-board (ou découpage) est une esquisse des scènes de l'histoire, découpées image par image. D'une case à l'autre, les dessins doivent s'enchaîner de manière logique et efficace. Pour insuffler la vie à l'ensemble, il faut trouver le bon rythme, varier les cadrages et les angles : le dessinateur de BD s'apparente alors à un metteur en scène.
Et enfin dessiner !
La phase de dessin peut ensuite commencer. Sous les coups de crayon, les décors et les personnages s'animent, ne faisant plus qu'un avec le scénario. C'est un travail de longue haleine, la réalisation d'un album pouvant prendre jusqu'à 1 an. Pour habiller ses planches, le dessinateur peut faire appel à un coloriste.
Carrière et salaire
Se faire connaître
Les salons spécialisés, comme celui d'Angoulême, sont des lieux privilégiés pour rencontrer les éditeurs et leur remettre des planches. On peut aussi y nouer des contacts avec des responsables de « fanzines » : créés par des amateurs passionnés de BD, ces journaux donnent leur chance à des débutants. Exposer ses créations sur un blog est également un bon moyen de se faire connaître.
Difficile d'en vivre
Les maisons d'édition croulent sous les candidatures. Il faut parfois attendre plusieurs années avant d'être publié. Et, même quand un album est édité, il suffit rarement à subvenir aux besoins du dessinateur : la production de BD est en effet de plus en plus importante, ce qui sature les points de vente et déstabilise le lecteur. En 2010, d'après l'ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée), seuls 1446 auteurs vivaient de la BD en Europe francophone.
Diversifier ses activités
Les dessinateurs de BD peuvent être rémunérés à la planche. Mais ils sont de plus en plus souvent payés au « forfait » pour réaliser un album entier. Les tarifs varient fortement d'un auteur à un autre et d'une maison d'édition à une autre. Ils perçoivent en outre des droits d'auteur sur les ventes de leurs albums. Un auteur débutant publie très souvent son premier livre sans être payé à l'avance : il doit, pour faire ses preuves, passer par un éditeur indépendant qui n'a généralement pas les moyens de lui verser un à-valoir (avance sur droits d'auteur). Pour compléter ses revenus, le dessinateur se tourne vers l'illustration, la communication, la publicité, l'enseignement... Les héros de BD sont de plus en plus souvent adaptés sur grand écran ou jeu vidéo. Le film d'animation a ainsi débauché plusieurs auteurs de BD, tandis que les jeux vidéo leur confient la réalisation de story-boards ou le design de personnages et décors.
Salaire du débutant
Rémunération à la planche ou au forfait + droits d'auteur.
Accès au métier
Pour accéder à ce métier, il n'existe pas de parcours type. La plupart des dessinateurs de BD sont d'ailleurs autodidactes. Certains suivent une formation post-bac de 3 à 5 ans dans une école d'art (Beaux-Arts, Arts décoratifs...). D'autres passent par une école privée (cursus de 2 à 4 ans). Deux établissements reconnus proposent une formation spécifique à la bande dessinée : l'École européenne supérieure de l'image d'Angoulême et l'école Émile Cohl à Lyon. D'autres écoles proposent également une formation à la bande dessinée (Arc en Ciel - école Jean Trubert, L'Iconograf, Centre d'études spécialisé des arts narratifs, Cesan...).
Niveau bac + 3
- DNA (diplôme national d'art) option communication ou design
- Certifcats d'écoles privées
Niveau bac + 4
- Dessinateur-concepteur option bande dessinée (Emile Cohl)
Niveau bac + 5
- DNSEP (diplôme national supérieur d'expression plastique) option communication
- Diplôme national supérieur des arts décoratifs de l'Ensad (École nationale supérieure des arts décoratifs)
Les formations qui mènent à ce métier
sur le site de l'ONISEP Fiche mise à jour le 20 mai 2016