Ingénieur/e nucléaire



Présentation

Statuts

salarié

Secteur professionnel

secteur énergie

Centres d'intérêt

faire de la recherche/coordonner l'activité d'une équipe/concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe

Nature du travail

Du développement au démantèlement

Études et ingénierie, mise au point de procédés, essais, sûreté, déconstruction... des ingénieurs interviennent tout au long du cycle nucléaire. En fonction de leur spécialité, ils participent à la conception et à la modernisation des réacteurs, des équipements mécaniques ou électriques des centrales, des systèmes fluides ou de contrôle commande. Certains réalisent des études portant sur la conduite des installations, la thermohydraulique, la neutronique, le combustible nucléaire. D'autres coordonnent les opérations de démantèlement des vieilles centrales.

Diriger les centrales

L'ingénieur chef d'exploitation pilote le programme de production d'électricité. À ce titre, il organise l'activité de l'équipe de quart (en poste pour 8 heures, l'exploitation se faisant 24 heures sur 24). Il vérifie que toutes les règles de sécurité sont appliquées : bon état de fonctionnement des matériels, rondes de surveillance... Programmer les interventions de maintenance, en tenant compte des objectifs de production et des contraintes de sûreté, est aussi de son ressort. Par ailleurs, des ingénieurs chimistes supervisent le recyclage du combustible usé.

Garantir la sécurité

L'ingénieur sûreté vérifie que les réacteurs, les circuits de refroidissement, les circuits incendie... sont conformes aux exigences de sûreté, et que les règles de fonctionnement sont appliquées. De son côté, l'ingénieur criticien veille à l'application des dispositifs de prévention des accidents de criticité (réaction nucléaire incontrôlée). Enfin, l'ingénieur en radioprotection protège les professionnels et l'environnement contre le rayonnement radioactif.

Carrière et salaire

125 000 emplois

La filière nucléaire, qui produit 75 % de l'électricité consommée en France, compte 125 000 emplois, principalement dans les grands groupes (Areva, EDF, GDF Suez), les bureaux d'études et d'ingénierie, chez les équipementiers (Alstom, Bouygues...) et dans les 200 PME (petites et moyennes entreprises) spécialisées dans le nucléaire. On rencontre aussi les ingénieurs nucléaires au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), à l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), à l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire).

Belles perspectives

Les recrutements sont portés par les nombreux départs à la retraite prévus jusqu'en 2017, la mise en production de l'EPR de Flamanville prévue en 2016, les projets de déconstruction ou de rénovation des centrales. En 2013, EDF a annoncé ainsi 490 embauches pour l'ingénierie nucléaire, 1 600 pour la production nucléaire (dont 450 ingénieurs). Les débutants représentent 40 à 60 % des recrues selon les postes.

Des parcours à la carte

L'apprentissage (3 000 nouveaux apprentis en 2013 à EDF), les missions de VIE (volontariat international en entreprise), les stages... sont autant de moyens pour mettre un pied dans les entreprises du secteur... sachant que les grands groupes offrent aussi la possibilité de suivre des parcours personnalisés : coaching d'intégration, formation interne très développée, évolutions professionnelles variées.

Salaire du débutant

3000 euros brut par mois.

Accès au métier

Les ingénieurs généralistes ont la cote. Mais les employeurs ouvrent également leurs portes aux diplômés des écoles d'ingénieurs spécialisées en mécanique, électricité, électromécanique, automatismes, énergie, chimie ou génie chimique, risques industriels (option nucléaire à l'Ensi Bourges), ingénierie de l'énergie nucléaire (Grenoble INP ense3 et Phelma)... mais aussi des écoles généralistes (Polytechnique, écoles centrales, Mines (options en nucléaire à Nantes), École des ponts ParisTech...) et aux titulaires de master. Ces derniers représentent, par exemple, environ 1 recrutement sur 5 à la division production nucléaire d'EDF.

Niveau bac + 5

  • Diplôme d'ingénieur
  • Diplôme d'ingénieur de spécialisation en génie atomique de l'INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires)
  • Master en physique nucléaire, énergie nucléaire et subatomique, matériaux pour le nucléaire, ingénierie pour le nucléaire, énergétique, génie électrique, mécanique, thermohydraulique, génie chimique, environnement et radioprotection...

Voir la fiche originale : "Ingénieur/e nucléaire"
sur le site de l'ONISEP
Fiche mise à jour le 20 mai 2016