Orfèvre



Présentation

Statuts

artisan/salarié

Métiers associés

argenteur / argenteuse, ciseleur / ciseleuse, doreur / doreuse, orfèvre monteur / monteuse, planeur / planeuse, polisseur / polisseuse, tourneur-repousseur / tourneuse-repousseuse

Secteur professionnel

secteur artisanat d'art

Centres d'intérêt

travailler un matériau/exercer un métier artistique ou créatif/exercer un travail manuel/fabriquer, construire

Nature du travail

Du dessin au polissage

Sur la base d'un dessin ou d'un modèle, l'orfèvre reproduit les pièces commandées par des particuliers, des professionnels ou encore des maisons de luxe. Il utilise des métaux plus ou moins précieux (or, argent massif, laiton, maillechort, étain, cuivre) sous forme de plaques. Il les découpe et leur donne forme grâce à différentes techniques : rétreinte, repoussage, planage. Il assemble les différents éléments par soudure et commence ensuite le travail d'estampage, de ciselure, voire de gravure pour décorer la pièce d'orfèvrerie. Enfin, le polissage enlève toute trace inesthétique.

Entre tradition et modernité

Les outils et les techniques utilisés de nos jours sont parfois très anciens, telle la technique du tournage-repoussage qui consiste à repousser le métal sur l'envers avec des outils en métal ou en bois. On note quand même quelques innovations technologiques comme la galvanoplastie (application de particules argentées sur la pièce d'orfèvrerie pour l'argenter).

Beaucoup de restauration

Si, traditionnellement, l'orfèvre sait fabriquer un objet de A à Z, son travail se concentre aujourd'hui surtout sur la restauration. Il peut ainsi réajuster le bec d'une théière, le pied d'un chandelier, refaire des soudures, réargenter, débosseler.

Carrière et salaire

Expérience indispensable

Longtemps transmise de père en fils, l'orfèvrerie s'ouvre aujourd'hui à d'autres profils, mais ceux qui n'héritent pas d'une tradition ou d'une entreprise familiale doivent se faire une place sur le marché ou commencer comme employé d'une manufacture déjà existante. Des années d'expérience sont en effet nécessaires pour pouvoir créer ou reprendre une entreprise.

Un marché en baisse

En France, les orfèvres sont de plus en plus rares. La consommation de pièces d'orfèvrerie en métaux précieux est en baisse et désormais principalement réservée à l'hôtellerie et à la restauration de luxe : elle était ainsi en 2010 de 30,5 millions d'euros contre 64,2 en 2000. Une chute de plus de 50 % qui va de pair avec celle de la production et donc du chiffre d'affaires des fabricants d'orfèvrerie en métaux précieux : 62 millions d'euros en 2010 contre 119 en 2000 (étude Ecostat, 2011). La restauration de pièces d'orfèvrerie semble être ce qui offre le plus de débouchés.

Un savoir-faire qui s'exporte

Le savoir-faire français en orfèvrerie reste néanmoins très renommé. Les chiffres d'exportation le prouvent : 35 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010 (étude Ecostat, 2011). Les principaux clients sont les États-Unis, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni.

Salaire du débutant

À partir du Smic.

Accès au métier

La principale formation pour ce métier est le CAP orfèvre, qui est uniquement proposé par les CFA (centres de formation d'apprentis) de Saumur et de Lyon. L'école Tané à Ploërmel (Bretagne) propose également ce CAP en formation continue.

Niveau CAP

  • CAP orfèvre options monteur en orfèvrerie ; tourneur-repousseur ; polisseur-aviveur ; planeur

Niveau bac

  • DFESMA spécialité métiers d'art du métal de l'école Boulle à Paris
  • BMA orfévrerie (uniquement en formation continue)

Niveau bac + 2

  • DMA décor architectural option métal de l'Ensaama à Paris

Les formations qui mènent à ce métier

Voir la fiche originale : "Orfèvre"
sur le site de l'ONISEP
Fiche mise à jour le 20 mai 2016