Tonnelier/ère



Présentation

Statuts

salarié/artisan

Secteur professionnel

secteur agriculture

Centres d'intérêt

fabriquer, construire/travailler un matériau/exercer un travail manuel

Nature du travail

Merrain et cerclage

Tout commence par le choix des merrains, ces pièces de chêne fendues qu'il faut laisser sécher à l'air libre pendant au moins 2 ans. Celles-ci sont ensuite sciées et façonnées pour obtenir des douelles qui forment le corps du tonneau. Elles doivent être d'une très grande pureté : surface lisse, sans aucune fente. Vient ensuite la « mise en rose » ou assemblage des douelles avec des cercles de travail.

Du brasero au tonneau

Les carcasses ainsi formées passent ensuite en salle de chauffe où le futur tonneau est humidifié pour permettre au bois de s'incurver progressivement et de se joindre par serrage. Ces opérations de cintrage (effectuées avec le feu ou avec l'eau selon les régions) donnent leur forme définitive aux barriques. Viennent ensuite les opérations de finition : rognage, assemblage du fonds, perçage du trou de bonde, vérification de l'étanchéité, polissage et cerclage définitif.

L'art de la chauffe

Le tonnelier exprime son style dans l'alliance bois, feu et eau. La cuisson du bois permet en effet de développer des arômes et des goûts (noisette, vanille, fumé...) qui s'accorderont avec les vins. Son travail détermine pour partie les nuances aromatiques du vin. Il s'agit d'un savoir-faire empirique, un « coup de patte » dont les secrets sont jalousement gardés.

Carrière et salaire

Insertion aisée

La formation offre une insertion professionnelle immédiate. Il faut cependant compter de 10 à 15 ans d'expérience pour devenir un professionnel aguerri. Des évolutions de carrière sont possibles : chef d'équipe, contremaître ou chef d'atelier, technico-commercial, responsable de production, voire chef d'entreprise ou artisan. Les tonnelleries françaises sont le plus souvent implantées dans les régions de production de vin ou d'alcool : Bordelais, Bourgogne et Cognac.

Un marché restreint

Bien qu'aucune machine n'ait pu remplacer l'homme dans la fabrication des barriques, il ne reste plus qu'environ 400 artisans tonneliers en France, une partie travaillant à son compte, l'autre dans l'une des 50 tonnelleries françaises. À noter que seulement 5 à 6 % des vins français sont « élevés sous bois » ; une grande partie de la production des tonneliers est donc exportée. C'est le cas, par exemple, pour plus de 75 % de la production en Bourgogne.

Salaire du débutant

Du Smic à 1550 euros brut par mois.

Accès au métier

Un seul diplôme permet l'insertion professionnelle dans la filière : le CAP tonnellerie.

Après la 3e

  • CAP tonnellerie

Voir la fiche originale : "Tonnelier/ère"
sur le site de l'ONISEP
Fiche mise à jour le 20 mai 2016