En 2015, le secteur du bâtiment en chiffres
- 126 milliards d’euros HT de travaux.
- Plus de 400 000 entreprises.
- Plus de 1,4 million d’actifs dont plus d’ 1 million de salariés et près de 400 000 artisans.
Répartition par catégorie professionnelle
- Ingénieurs assimilés et cadres : 81 000 (7,8 %)
- Employés, techniciens, agents de maîtrise du bâtiment - ETAM : 198 000 (19,1 %)
- Ouvriers : 759 000 (73,1 %)
Répartition par secteur
- Gros oeuvre : 321 000 salariés (30,9 %)
- Second oeuvre : 717 000 salariés (69,1 %)
100 000 embauches dans la construction en 2017
En 2017, dans le secteur de la construction, plus de 100 000 projets d’embauche sont estimés par Pôle Emploi.
Cartographie des métiers du bâtiment
Les activités du bâtiment se répartissent ainsi :
- Structure et gros œuvre (maçonnerie, charpente, démolition)
- Enveloppe extérieure (étanchéité, couverture, isolation extérieure, métallerie)
- Equipement technique (plomberie, chauffage, climatisation, électricité)
- Aménagement et finitions (menuiserie, plâtrerie, carrelage, sols, peinture…).
Avec une trentaine de métiers, les activités sont organisées par trois fonctions :
- les fonctions commerciales ;
- les fonctions d’études ;
- les fonctions de réalisation sur le chantier.
La Fédération française du bâtiment présente des vidéos sur les différents métiers.
Les fiches métiers sont consultables sur le portail Orientation pour tous.
De multiples transformations dans le secteur qui impactent les métiers
Les nouvelles réglementations en matière de bâtiment durable engendrent de nouvelles compétences, voire de nouveaux métiers.
Des évolutions technologiques en lien avec le numérique rendent le bâtiment intelligent : gestion intelligente de l’énergie (smart grids), services digitaux pour les occupants...
Les principaux métiers touchés par ces évolutions seront ceux des techniciens, agents de maîtrise, ingénieurs et cadres.
Les ouvriers doivent, quant eux, être de plus en plus polyvalents. Leurs compétences deviennent aussi plus techniques avec le développement de la domotique et de la performance énergétique.
BIM Manager, un nouveau métier recherché
Le BIM - Building Information Modeling ou maquette numérique - est un processus et un outil numérique de centralisation de l’information, de co-conception, de collaboration et de pilotage de la réalisation d’un projet de construction. Il permet d’optimiser les performances du bâtiment à toutes les étapes de son cycle de vie.
Cela signifie que le bâtiment a son double numérique, au sein duquel des informations sont gérées : planning, coûts, gestion d’actifs immobiliers, performances énergétiques et environnementales.
Cette évolution a un impact organisationnel avec l’émergence d’un nouveau profil de poste : le BIM Manager.
Il est chargé de la coordination du processus BIM au global. Il est aussi responsable technique de la maquette numérique.
Titulaire d’un diplôme de niveau master ou ingénieur, il possède une expérience dans le domaine informatique et du pilotage de projets.
En outre, les recruteurs insistent sur le savoir-être. Principalement, les profils les plus difficiles à trouver combinent rigueur, créativité, ouverture vers les autres et force de proposition.
L’étude de l’APEC, "Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres" a mis en avant l’augmentation du nombre d’offres liées au compétences dédiées au BIM et d’offres d’emploi de BIM Manager.
Pour s’y former, le CNAM propose une offre sur les compétences en relation avec l’outil BIM dont un nouveau diplôme d’ingénieur intitulé « Transition numérique et environnementale du bâtiment ».
Par ailleurs, l’Ecole nationale des ponts et chaussées ParisTech a conçu le « Mastère Spécialisé BIM » qui s’adresse aux professionnels qui ont déjà une connaissance des outils numériques du bâtiment.
En savoir plus : consultez la fiche métier d’ingénieur et étude du BTP et la fiche métier de Bim manager sur le site de l’OPIIEC
Evoluer dans le bâtiment grâce à l’alternance
Pour la majorité des employeurs, l’alternance est la voie privilégiée pour former et recruter. Elle est la garantie d’être formé à la pratique du métier, aux méthodes de l’entreprise et d’être opérationnel dès la fin de la formation.
L’alternance offre aussi aux candidats la possibilité de construire leur propre parcours de formation, quel que soit leur niveau d’entrée.
Pour une vue d’ensemble, l’observatoire des métiers du BTP - bâtiment et travaux publics - indique les différents diplômes dans le secteur :
- Les diplômes du Ministère de l’éducation nationale
- Les Titres professionnels du Ministère de l’emploi
- Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP)
- Le Titre de Maître d’Apprentissage Confirmé (TMAC)
- Les différents moyens pour les obtenir
- La liste des certifications éligibles au CPF (Compte Personnel de formation) pour les salariés du BTP
Deux contrats sont possibles pour suivre une formation en alternance :
- le contrat d’apprentissage pour les jeunes de 16 à 25 ans
- le contrat de professionnalisation pour tout jeune de 16 à 25 ans ou demandeur d’emploi âgé de 26 ans et plus, tout bénéficiaire du RSA, de l’ASS ou de l’AAH, toute personne ayant bénéficié d’un CUI.
Pour s’informer, les centres de formation d’apprentis (CFA), les lycées professionnels et les Gréta organisent des journées portes ouvertes. Des événements professionnels, tels que Rencontres du bâtiment ou les Coulisses du bâtiment organisées par la Fédération française du bâtiment, permettent d’entrer dans le concret des métiers.
L’Ile-de-France à la recherche de professionnels du bâtiment pour le Grand Paris
En Ile-de-France, le BTP regroupe un salarié sur cinq et une entreprise sur quatre. Il s’agit à 64 % d’activités de rénovation / entretien et à 36 % d’activités de construction neuve.
Deux faits vont impacter la région Ile-de-France :
- le renouvellement faisant suite aux départs à la retraite
- le Grand Paris avec la construction de gares et de bâtiments.
Une liste de 23 métiers porteurs a ainsi été établie.
Les métiers de maçon, peintre, constructeur de routes, chauffagiste, soudeur, coffreur-blancheur, façadier pour l’isolation thermique des bâtiments, étancheur, couvreur, les métiers de la métallerie (charpente et serrurerie), de la domotique, de la maintenance en chauffage et climatisation (photovoltaïque, pompes à chaleur, géothermie, etc.) … représentent toujours des besoins en main d’œuvre.
L’ensemble des offres d’emploi par département est disponible sur le site de Pôle emploi, à la rubrique Grand Paris emploi.
Synthèse réalisée par Centre Inffo août 2017
Sources
- Le bâtiment en chiffres en 2016 – Fédération française du bâtiment – juin 2017
- Défi métiers
- Les métiers en 2022 – Rapport du groupe Prospective des métiers et qualifications – France Stratégie et Dares.
- Synthèse.Stat’ – N°11 – avril 2015 - Les métiers en 2022.
- Enquête Besoins en main-d’œuvre – Pôle Emploi – 2017.
- Les entreprises du BTP au rendez-vous de la transformation numérique – KPMG et Le Moniteur – mars 2017.
- Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres – APEC – Juin 2017.
- [-CIDJ>www.cidj.com]
- Tableau de bord de l’apprentissage dans le bâtiment et les travaux publics – CCCA-BTP - édition 2015.
- Constructys
- Portail de l’alternance
- Les chantiers du Grand Paris, une mine d’or pour les emplois du BTP - Bati Actu - décembre 2016
Pour aller plus loin
- Jeunes apprentissage BTP
- BIM, tendance métiers dans le bâtiment APEC – juin 2017.
- Les emplois féminins au sein du BTP en Languedoc-Roussillon - Cellule économique BTP Languedoc-Roussillon – mai 2017.
- La numérisation des pratiques dans le secteur du bâtiment en région Nord-Pas De Calais - cd2e et Ekwation - juillet 2015
- Le bâtiment durable – Les cahiers emplois verts – Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation
- Tableau de bord de l’apprentissage dans le BTP – CCCA-BTP - édition 2015
- Plan Transition Numérique dans le Bâtiment – Ministère du Logement