1 - Points de repère
Au 1er janvier 2011, les professionnels de santé sont près d’1,9 million : 1 841 900 environ en France métropolitaine et 26 000 dans les départements d’outre-mer.
Parmi eux, plus d’1,3 million de personnes travaillent dans le secteur hospitalier (à l’hôpital et en clinique, 153 000 en tant que professionnels médicaux et 1 172 000 professionnels non médicaux) et environ 352 000 exercent en libéral.
En 2011, seulement 29% des professionnels de santé étaient des hommes. Pourtant, les métiers de la santé sont accessibles à tous.
Le secteur de la santé se caractérise par une grande diversité de métiers. Informaticien, orthoptiste, aide‐soignant, ingénieur biomédical, ergothérapeute, manipulateur radio, psychomotricien, ambulancier, assistant de régulation médical, logisticien… sont quelques- uns des 200 métiers de la santé.
Huit grandes familles de métiers
Les métiers du soin
Ils recouvrent tout acte concourant à la prévention, au traitement d’une maladie, à la prise en charge d’un handicap.
Ex. : aide-soignant, infirmier, sage-femme…
Les métiers du médico-technique
Ils sont présents aux côtés des professions du soin et participent à la prise en charge des patients, souvent avec des équipements spécifiques.
Ex. : manipulateur en électroradiologie médicale, préparateur en pharmacie, ambulancier…
Les métiers de la rééducation et de l’appareillage
Ils mettent en oeuvre des pratiques et des interventions réduisant ou compensant les altérations et les limitations d’activité.
Ex. : ergothérapeute, orthoptiste, psychomotricien…
Les métiers du social et de l’éducatif
Ils proposent des activités de soutien, de socialisation et de protection de populations parfois vulnérables : enfants, personnes âgées ou handicapées...
Ex. : aide médico‐psychologique…
Les métiers de la recherche et de l’innovation
Ils s’appuient sur des activités de pointe et d’appui à la recherche en vue du développement des connaissances et d’une meilleure prise en charge des patients.
Ex. : bio-informaticien, bio-statisticien…
Les métiers de la technique et de la logistique
Ils permettent d’assurer le plein état de marche des installations d’un établissement ainsi que la gestion des flux des patients ou des matériels.
Ex. : ingénieur biomédical…
Les métiers de la qualité et de l’hygiène
Ils sont liés aux politiques de prévention et de sécurité des soins, d’application des réglementations et des normes en la matière.
Ex. : agent de stérilisation, spécialiste en hygiène hospitalière…
Les métiers du management et de l’administratif
Ils permettent la planification, l’organisation, le pilotage et la coordination de la politique d’un établissement de santé.
Ex. : contrôleur de gestion, assistant de régulation médicale, secrétaire médicale, technicien d’information médicale, ingénieur en système d’information…
A noter : le ministère chargé des Affaires sociales et de la Santé propose un site consacré à la recherche sur les métiers du secteur : par ordre alphabétique, par famille et par niveau d’études.
A voir aussi : des liens vers des sites Internet complémentaires, des informations sur les modalités de recrutement dans les établissements publics de santé et médico-sociaux…
2 - Évolutions de l’emploi et perspectives pour les métiers
Selon le ministère chargé des Affaires sociales et de la Santé, « le secteur de la santé offre d’importantes perspectives d’avenir : 200 métiers différents peuvent être exercés à l’hôpital, en clinique, en maison de retraite, en cabinet de ville… Il y en a donc pour tous les goûts : que vous souhaitiez faire des études longues ou courtes, être proche des patients ou pas, travailler à l’hôpital ou en cabinet de ville (…). ».
La santé recrute !
De 2005 à 2010, les effectifs des professionnels de santé ont augmenté cinq fois plus vite que la population française. Actuellement, le secteur de la santé représente 6,58% de la population active. D’ici 2015, le secteur des métiers de la santé va encore très fortement recruter : en effet, le vieillissement de la population, couplé à celui des professionnels en exercice, nécessiteront un renouvellement important. Pour ces raisons, de nouveaux métiers sont apparus et continuent de se développer comme, par exemple, les assistants de soins en gérontologie (ASG) et les auxiliaires de vie sociale (AVS).
En parallèle, de nombreuses professions de la santé sont inconnues du grand public et souffrent d’un déficit d’effectifs alors que d’autres sont surreprésentées. Ainsi, le mouvement de diminution des effectifs de chirurgiens-dentistes, amorcé depuis 2005, devrait se poursuivre alors que le nombre de pharmaciens en activité devrait continuer de croître jusqu’en 2017, ainsi que les effectifs des infirmiers, des masseurs- kinésithérapeutes et des sages-femmes.
Le secteur connaît aussi d’importantes difficultés pour recruter des professionnels : en 2013, les employeurs déclarent connaître ces difficultés pour 46% de leurs projets de recrutement.
Une croissance soutenue des effectifs et des métiers porteurs
Les effectifs de l’ensemble des professions de santé ont connu une croissance soutenue ces dix dernières années : + 27% entre 2000 et 2010, soit 2,4% de croissance moyenne par an.
Le nombre des seuls professionnels paramédicaux a connu une croissance démographique soutenue ces dix dernières années, avec entre autres : +80% pour les ergothérapeutes, +34% pour les infirmiers, +31% pour les manipulateurs radio, +52% pour les orthoptistes, +62% pour les psychomotriciens et +23% pour les sages-femmes.
Parmi les métiers de la santé qui recrutent fortement en continu, on trouve les professions liées à la prise en charge des patients : aide médico-psychologique (AMP), manipulateur radio, masseur-kinésithérapeute, assistant de service social.
Les métiers liés à la gestion et au management des établissements hospitaliers sont aussi très dynamiques : responsable des systèmes d’information, contrôleur de gestion, acheteur/responsable en approvisionnement.
« S’engager aujourd’hui dans le secteur de la santé, c’est avoir la perspective d’un emploi durable (…). Tous les domaines de la santé sont concernés (…). »
Un rééquilibrage homme-femme et des technologies de pointe
« Certains métiers, autrefois du domaine exclusif des femmes, sont exercés par des hommes : maïeuticien ou « sage-femmehomme », secrétaire médical, auxiliaire puériculteur… A l’inverse, le monde médical s’ouvre aux femmes et cela, dans de plus en plus de professions : médecin, pharmacien, masseur-kinésithérapeute, dentiste (…).
Les professionnels de santé sont aussi amenés, pour certains d’entre eux, à travailler avec des technologies de pointe et, contrairement aux idées reçues, pas uniquement les médecins. D’autres métiers se pratiquent à l’aide d’outils informatiques, d’imagerie, statistiques, chimiques, optiques ou encore de médecine nucléaire… »
Deux exemples de métiers à la pointe des nouvelles technologies :
- le manipulateur en électroradiologie médicale, qui effectue des actes de radiologie ou d’imagerie médicale et travaille souvent avec des équipements de haute technologie ;
- l’ingénieur en système d’information, qui assure le bon fonctionnement de toute la circulation des données informatiques, depuis les systèmes d’analyse de données financières jusqu’aux systèmes de gestion des dossiers médicaux.
Les diplômes du soin et du social ouverts à la VAE
Le secteur de la santé propose un dispositif de validation des acquis de l’expérience permettant l’obtention d’un diplôme, dont les principales conditions sont présentées ci-après.
Pour l’ensemble des diplômes du soin suivants, la durée totale d’activité exigée est de trois ans, soit 4200 heures. Seules les activités exercées au cours des douze dernières années sont prises en compte : diplôme d’Etat d’aide-soignant, diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture, diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière, diplôme d’Etat d’ergothérapeute.
Pour l’ensemble des diplômes sociaux et certificats suivants, la durée totale d’activité exigée est de trois ans, soit 4200 heures. La période d’activité la plus récente doit avoir été exercée dans les dix ans précédant le dépôt de la demande : diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique, diplôme d’Etat d’assistant familial, diplôme d’Etat de technicien de l’intervention sociale et familiale, diplôme d’Etat d’assistant de service social, diplôme d’Etat d’éducateur de jeunes enfants, diplôme d’Etat de médiateur familial, certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale, diplôme d’Etat d’ingénierie sociale.
Pour le diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale, la durée totale d’activité exigée est d’au moins 3000 heures sur au moins trois ans. La période d’activité la plus récente doit avoir été exercée dans les dix ans précédant le dépôt de la demande.
En 2012, le dispositif de VAE a reçu 19 308 livrets de recevabilité (ou livrets 1) et 15 056 livrets de validation des acquis (ou livrets 2).
Emplois d’avenir dans les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux
Une circulaire du 3 avril 2013 précise les modalités de mise en oeuvre des emplois d’avenir dans les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, publics et privés à but non lucratif. Les emplois choisis peuvent être ciblés sur toutes les filières, avec une priorité donnée aux emplois qui peuvent amener à des métiers à forts débouchés, notamment : aide au service hospitalier, aide administratif/ve, aide au service logistique, aide-ouvrier/ère polyvalent/e, aide-animateur/trice, aide au service de recherche clinique, aide-archiviste, aide au service d’accueil, d’admission et d’accompagnement du patient, aide-agent/e de cuisine.
Dans les établissements publics hospitaliers, un dispositif de tutorat au niveau territorial, suivi par les jeunes sur leur temps de travail, doit permettre d’identifier leurs besoins, de favoriser les temps d’échange de pratiques, de les encourager et de stimuler leurs potentiels par une action d’accompagnement personnel...
3 - Recrutements prévus dans les mois à venir
Selon les études de Pôle emploi sur les besoins de main-d’œuvre (BMO) en 2013, les projets de recrutement ont pu être quantifiés pour certaines catégories de salariés du secteur « santé humaine et action sociale », dont un extrait est présenté dans le tableau ci-après.
Les 8 régions les plus recruteuses | Nombre de projets | Part de projets difficiles | Part de saisonniers |
---|---|---|---|
Ile-de-France | 28 749 | 54.3 % | 6.2 % |
Rhône-Alpes | 20 893 | 47.1 % | 19.5 % |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 16 526 | 56.8 % | 13.4 % |
Nord-Pas-de-Calais | 12 883 | 43.5 % | 19.0 % |
Pays de la Loire | 11 735 | 45.8 % | 28.5 % |
Aquitaine | 11 713 | 41.9 % | 13.8 % |
Bretagne | 11 329 | 42.1 % | 25.8 % |
Midi-Pyrénées | 10 288 | 50.2 % | 19.2 % |
France entière | 193 586 | 46 % | 16,4 % |
Focus sur le métier d’aide-soignant* | 40 776 | 43.6 % | 14.5 % |
*(aide médico-psychologique, auxiliaire de puériculture, assistant médical…)
Synthèse réalisée par Centre Inffo, juin 2013.
Sources
- Dossier de presse – Campagne nationale de valorisation des métiers de la santé
- Site du ministère chargé des Affaires sociales et de la Santé
- Circulaire du 3 avril 2013 sur les modalités de mise en oeuvre des emplois d’avenir dans les établissements de santé : Circulaire n°2013/133 du 3 avril 2013
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