Sur prescription médicale, le psychomotricien aide les personnes souffrant de différents troubles psychomoteurs - c’est-à-dire confrontées à des difficultés psychologiques exprimées par le corps - en agissant sur leurs fonctions psychomotrices : difficultés d’attention, problèmes pour se repérer dans l’espace ou dans le temps...
Dans le cadre de séances de rééducation individuelles ou collectives, ce spécialiste évalue les capacités psychomotrices de son patient et recherche l’origine de ses problèmes. Il contribue ainsi à la réhabilitation et à la réinsertion psychosociale du patient et l’accompagne, ainsi que son entourage, tout au long d’un projet thérapeutique. Pour cela, il effectue des bilans réguliers dans son domaine d’activité.
La rééducation proposée par le psychomotricien peut prendre différentes formes : son intervention peut notamment porter sur le mouvement, l’action, la communication, les émotions et les représentations....
Avec les personnes âgées, le spécialiste privilégiera des activités d’équilibre et de mémoire. Chaque séance, individuelle ou collective, vise à réconcilier le patient avec son corps, à lui procurer une aisance gestuelle et à lui faire retrouver une sensation de bien-être physique.
Dans le secteur de la santé, le métier de psychomotricien s’exerce aussi bien à l’hôpital qu’en clinique, en maison de retraite ou en cabinet de ville.
Pour quelle rémunération ?
Le salaire mensuel brut d’un psychomotricien à l’hôpital est compris entre 1 867€ en début de carrière et 3 115€ en fin de carrière.
Quelles sont les compétences et qualités nécessaires ?
Etre en bonne santé est un élément important à la pratique de ce métier : selon le projet thérapeutique qui est mis en place pour le patient, le professionnel peut travailler dans une salle équipée ou en plein air.
Le psychomotricien utilise également des outils de communication, informatiques et vidéo, à des fins thérapeutiques. Il doit faire preuve d’imagination pour créer des exercices de rééducation.
Le sens de la pédagogie, la patience et l’écoute sont indispensables pour l’exercice de ce métier.
Quelle est la formation à suivre ?
Une seule voie est proposée pour exercer ce métier paramédical : le diplôme d’État de psychomotricien. Il se prépare en 3 ans après le bac, dans l’un des 6 instituts payants de formation. Le recrutement se fait sur concours ou après la première année commune aux études de santé.
Le titulaire du diplôme de psychomotricien peut rentrer directement en 2ème année de formation de masseur-kinésithérapeute ou d’ergothérapeute.
Pour exercer ce métier à l’hôpital, il peut être nécessaire de réussir les épreuves d’un concours, organisé au niveau national ou au niveau local.
Evolutions – passerelles vers d’autres métiers : cadre de santé d’unité de soins, cadre de santé formateur en soins
Témoignage
Caroline, psychomotricienne
« Je reçois des personnes de tous âges. Des enfants scolarisés qui ont des troubles du repère : problèmes de mémorisation, de repère gauche-droite, etc. Des ados, grands timides ou petits turbulents, qui présentent des symptômes corporels. Dans les 2 cas, je passe par la relaxation. Cette méthode les aide à gérer leurs émotions et à mettre des mots sur ce qu’ils éprouvent. Les personnes plus âgées viennent pour des rééducations ou des problèmes liés à la mémoire. Il faut quoi qu’il arrive s’armer de patience, se maintenir à l’écoute des progrès ou des difficultés du patient, pour que les choses évoluent dans le bon sens. »